Médée Matériau

Publié le par TRANS

Il est probable que je ne me serais jamais intéressée à la figure de Médée, telle que nous l'a transmise la tradition depuis Euripide, d'une épouse délaissée qui décide de se venger de son mari en tuant les deux enfants qu'elle a eus de lui, si il n'y avait pas eu celle de Müller.
La version que propose Heiner Müller du mythe de Médée porte en elle toute la tradition, mais sa concision a l'efficacité d'un choc dont l'onde rayonne longtemps après les mots. En condensant toutes les variantes du mythe, il réduit effectivement la fable à son simple squelette et nous place de façon radicale devant ce qui, à mon avis, fascine et questionne aujourd'hui : l'énergie de révolte qui habite Médée et dans le même temps l'effroi devant sa force de destruction vengeresse.
Médée-Matériau offre d'une certaine manière le pire de la vie, je voudrais que le spectacle puisse en donner également le meilleur.
Le texte de Heiner Müller est le fil conducteur du spectacle mais le spectacle dépasse la stricte mise en scène du texte : on joue à jouer Médée-Matériau. Il y a donc des arrêts dans la représentation du texte qui permettent des interventions directes au public ou entre les comédiens et d'introduire du jeu qui ne soit pas l'action de la pièce. La tentative est de mêler à la couleur de Médée-Matériau, plutôt noire, d'autres couleurs pour atteindre la complexité contradictoire d'un regard sur le monde. Le texte, comme son nom l'indique, est dans cette optique utilisé comme un matériau dont la mise en forme permet de confronter le tragique au grotesque et à la légèreté. Le rêve est de trouver une forme qui permette de donner à voir le monde à travers les mots d'Heiner Müller et en même temps les notes d'un tango ou le rire déclenché par le clown. Parvenir à un mélange d'une grave légèreté pour le plaisir du public.  

Sophie Rousseau

Parcours de Sophie Rousseau 
 
 
Après des études universitaires en histoire et une formation théâtrale qui passe par une fréquentation assidue de La Rose des Vents-Scène nationale de Villeneuve d'Ascq et des ateliers dirigés notamment par Dominique Surmais, Jean-Michel Rabeux, la compagnie Hendrick Van der Zee, Stephan Suschke ou Catherine Epars, elle réalise de nombreux assistanats à la mise en scène avec Lorent Wanson, Le Groupov (Liège), Pietro Varrasso (Opéra royal de Wallonie. Liège), Alain Barsacq (Comédie de Béthune) et surtout Jean-Michel Rabeux dont elle devient l'assistante en 1999. Elle réalise à La Rose des Vents en 2003 sa première mise en scène avec le texte de Stig Dagerman Notre besoin de consolation est impossible à rassasier.  

Les Acteurs
 
Juliette Flipo a rencontré Sylvie Reteuna puis Jean-Michel Rabeux au cours d'ateliers à la Rose des Vents et a alors décidé de faire du théâtre. Elle s’est inscrite à l’École Florent, au Conservatoire, a participé de nouveau à un stage avec Jean-Michel et Eugène Durif puis a suivi la formation de L’École du Théâtre des Teintureries à Lausanne pendant trois ans, au cours de laquelle elle rencontre Pierre Maillet avec qui elle monte Les Quatre Jumelles de Copi en sortant de l'école. Entre temps, elle rencontre Sophie Rousseau, et donc...
 
Eline Holbø Wendelbo, norvégienne née à Trondheim. Elle a trente-cinq ans. Elle est d'origine islandaise, suédoise et danoise. Dès douze ans, elle monte sur les planches. Elle a été notamment formée au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris où elle travaille entre autre avec Daniel Mesguich, Stéphane Braunschweig, Catherine Hiegel, Dominique Valadié, Caroline Marcadé, Nicole Fallien, Véronique Octon et Manuel Mazaudier, Jacques Lassalle. Elle joue au théâtre dans une cinquantaine de pièces notamment sous la direction de Sophie Rousseau, Hallfrid Velure, Christian Colin, Stéphane Mercoyrol, Bérangère Jannelle, Frédéric Aspisi, Stéphane Auvray-Nauroy…
 
 Nicolas Martel a été formé au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris, il suit les classes de Stuart Seide, Dominique Valadié, Catherine Hiegel, Catherine Marnas, Caroline Marcadé. Au théâtre, il a travaillé notamment sous la direction de Catherine Marnas Alors entonces à Mexico et au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris et La Jeune Fille aux mains d'argent d’Olivier Py à La Vieille Charité de Marseille ; d'Alicia Sanchez, Hors temps à Mexico ; de Jean-Michel Rabeux, Nous nous aimons tellement, au Théâtre de la Bastille et Arlequin poli par l'amour, de Marivaux, à Gennevilliers et en tournée.
Danseur, il a travaillé avec les chorégraphes Thomas Lebrun, La Trève, au Théâtre de Châtillon, et Caroline Marcadé, La Nuit de l'Enfant Caillou, au Théâtre de la Colline. Il est également chanteur au sein du groupe Las Ondas Marteles.
 
Gilles Ostrowsky est co-fondateur de la compagnie Octavio avec laquelle il a mis en scène et joué dans plusieurs spectacles. Il a joué dans tous les spectacles de la compagnie Octavio (derniers spectacles : La Porte ,le Retable, le Christ et le Clown, Les Caissières sont moches version rue). Il a par ailleurs travaillé avec Jean-Michel Rabeux, Sylvain Maurice, Catherine Beau et Eugène Durif, Pierre Guillois, Pascale Siméon, Mattew Jocelyn, Olivier Besson, Pierre Blaise (marionnettes).

Publié dans Les Spectacles

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